Dans notre école, une classe de maternelle et une classe d’élémentaire se sont lancées dans le projet école dehors. Ainsi, les élèves vont faire classe dans un espace vert situé à proximité de l’école durant environ 1h30 par semaine. Nous remercions chaleureusement la mairie qui a aidé le Père Noël a nous apporter de belles salopettes et l’Amicale Laïque qui nous a aidés à nous équiper.

Les activités ont été riches et variées depuis le début de l’année : land-art, observation et reconnaissance des arbres, activités sportives telles que lancer, courses, et parcours de motricité… Nous remercions également les parents qui nous soutiennent dans ce projet en nous accompagnant chaque semaine et en faisant en sorte que leur enfant soit le mieux équipé possible.

Mais… pourquoi ?

De nombreuses études menées notamment dans les pays nordiques depuis une quinzaine d’années montrent les bienfaits de cette pratique pour les élèves :

• Augmente le bien-être et la confiance en soi ​

• Réduit le stress​

• Stimule la concentration et la créativité​

• Stimule les capacités motrices​

• Stimule l’autonomie ​

• Améliore les habiletés sociales et les habiletés de coopération

• Permet d’apprendre par différents canaux sensoriels : les apprentissages s’ancrent ainsi mieux dans la mémoire​

• Rend l’apprentissage plus efficace par un cadre plus invitant​ et stimulant​

Mais les enfants vont-ils vraiment travailler et apprendre ?

Une pratique régulière de classe dehors toute l’année, s’inscrit en cohérence avec les programmes scolaires. Faire classe dehors s’apparente à une sortie scolaire régulière et « les activités pratiquées à l’occasion d’une sortie scolaire viennent nécessairement en appui des programmes. Elles s’intègrent au projet d’école et au projet pédagogique de la classe. Chaque sortie, quelle qu’en soit la durée, nourrit un projet d’apprentissages, souvent pluridisciplinaire (…). Ainsi, la sortie scolaire ne constitue pas seulement un surplus de nature divertissante à la scolarité. » (Circulaire n°99-136 du 21.09.1999 relative à l’organisation des sorties scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires.)

L’enseignement dehors participe également aux 30 min d’activité physique quotidienne soutenues par le ministère et qui sont en lien avec le projet pédagogique de notre école portant sur le sport et les jeux olympiques.

Enfin, enseigner en plein air dans un cadre d’apprentissage adapté constitue un acte de promotion de la santé. « Le parcours éducatif de santé (…) contribue à l’interdisciplinarité, donne du sens et de la diversité aux apprentissages scolaires, et établit les liens entre l’univers de l’école et le monde extérieur. » Extrait du guide d’accompagnement des équipes pédagogiques et éducatives pour la mise en œuvre du parcours éducatif de santé

Mais est-ce vraiment bon pour la santé des enfants ?

Le Docteur Clotilde Carlier, pédiatre et médecin conseillère technique du directeur académique des Deux-Sèvres nous apporte quelques éléments de réponse :

Si l’équipement de l’enfant est raisonnable et adapté aux conditions météorologiques (bottes et vêtements imperméables pour la pluie ou manteau et bonnet pour le froid), le corps humain est capable de garder une température interne stable. De plus la stabilité de la température corporelle est assurée grâce à divers mécanismes de thermo-régulation comme par exemple les contractions musculaires.

Par ailleurs, le froid extérieur n’accentue pas les risques d’infections virales ou bactériennes bien au contraire. En effet, la chaleur liée au sur-chauffage des bâtiments a tendance à assécher les muqueuses des voies respiratoires, rempart naturel contre les infections virales.

De plus, comme cela a bien été démontré pour le COVID, un milieu confiné présente une concentration virale et de polluant nettement supérieure à un environnement extérieur naturellement ventilé.

Enfin, les activités en extérieur contribuent notamment, par divers mécanismes physiologiques, au renforcement des défenses immunitaires. Elles participent également à la lutte contre la sédentarité.

En conclusion, les temps d’apprentissages en classe dehors présentent un bénéfice majeur pour la santé des enfants (éléments développés par le Groupe Départemental Classe Dehors 79).

A l’issue de cette expérimentation, l’équipe enseignante espère encore enrichir ce projet et peut-être l’élargir à d’autres classes.